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  • : Le sens de l'humeur
  • : Un blog qui parle de culture, de vie, de ce qui plait, de ce qui choque. Bref, c'est un blog d'humeur...
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Que c'est beau la technologie...

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11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 08:57

Cri.jpgVoilà un titre qui n'a rien, mais alors là, rien à voir avec ce qui va suivre. Mais je trouvais ça joli.
Accrochez vous à la souris, je retire le clavier !

Il y a trois choses en ce bas-monde qui me fichent une trouille qui font passer "Le 6e sens" pour une gentille bluette pour adolescents boutonneux en phase de montée d'hormones. Ce sont: la douleur, le Territoire de Belfort et ... je vous dirai la troisième plus bas, pour maintenir un peu de suspense...

La douleur... oui... bon... c'est téléphoné. Je ne connais personne qui s'envoie le marteau sur le pouce sans un fifrelin d'appréhension, même s'il aime ça.

Le Territoire de Belfort, c'est autre chose. Bien que ce soit un département français (90) coincé entre le Doubs, le Haut-Rhin et le Jura suisse, ça reste un endroit dont le nom me fout les jetons. D'ailleurs, ça ne se prononce pas doucement comme quand on parle de la Provence ou de la Bretagne. C'est un peu difficile à décrire par écrit mais c'est comme si vous lisiez ceci:
- Où prends-tu tes vacances ?
- On va en Provence, puis on remonte par l'Alsace, le TERRITOIRE DE BELFORT et la Lorraine.
- Brrrrr ! Ca m'apprendra à poser des questions. T'es un vrai malade, toi!

Les Pyrénées Orientales (66), ça évoque des chants de cygales, des odeurs de marjolaine, du sable chaud et de l'accent local qui rocaille comme un torrent de montagne.
Le Territoire de Belfort, ça évoque plutôt un monstre qui vous attend au détour d'une pluie battante et continue. Il est dentu, poilu, il sent le chien mouillé, il n'a qu'un oeil au milieu du front et, chose étrange, il louche.
Le Territoire de Belfort, ça fait propriété privée, entrée à vos risques et périls, gros portail décourageant et murailles hérissées de tessons de bouteilles. Y a du gros sel qui vole...

Le troisième truc qui me fait flageoler les haricots, c'est le plus horrible de tous: j'ai nommé le syndicat de cheminots.

Un syndicat, en soi, c'est déjà pas des tendres. C'est pas le genre "petit-beurre-thé-au-citron-et-vas-y-que-je-te-fasse-des-bisous-polis-à-la-fin-de-la-discussion". Mais un syndicat de cheminots, ça vous ferait passer la gendarmerie pour un choeur d'enfants. "Vois sur ton chemiiiiin..."
C'est des gars terribles. Dès qu'ils ne sont pas content, ils vous foutent tout le pays à moule en le paralysant. Des camionneurs, ça doit faire des barrages routiers. Des cheminots, ça coupe un interrupteur et hop ! c'est tout le pays qui s'arrête. Les grèves de cheminots n'étaient pas autorisées pendant la guerre. Normal. Il fallait que les trains roulent. Tous les trains.

Vous allez me demander pourquoi j'écris des choses pareilles. Si si! Je le vois bien. Après la STIB, il va s'en prendre à la SNCB maintenant. Mais qu'est-ce qu'il a contre les transports en commun?
Rien. Ce serait plutôt contre les non-transports en commun.
Oui, bon, d'accord, vendredi dernier, un accompagnateur de train (c'est le terme politiquement correct pour "contrôleur". Appelons un chat un chien...) s'est quelque peu frotté à un usager d'une manière que le code professionnel n'approuve pas complètement.
Mais, bien pire, ledit contrôleur a été plaqué au sol et menotté par les forces de police!
Réaction ? Arrêt de travail sans préavis.
Tous les usagers de la SNCB pris en otage. Pourquoi ? Parce que le message est incohérent vis-à-vis de la sécurité à assurer pour le personnel roulant... Je ne suis pas certain que la solidarité ait été au rendez-vous des navetteurs (dont je suis).

Et ceux qui ont pu rentrer assez tôt hier soir pour regarder un journal télévisé ont pu entendre la version de la police: l'accompagnateur aurait bel et bien frappé l'usager après qu'il eut été écarté par les policiers.

Réaction démesurée, opportuniste et démagogique ? Noooon... Esprit de corps tout simplement.

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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 11:38

"Voilà ce que tu as fait au vase de Soissons!"
Clovis, roi des Francs [466-511], juste avant de trancher la tête de son soldat mécréant.

"Ralliez-vous à mon panache blanc"
Henri IV, roi de France [1553-1610]. Entre le massacre de la Saint-Barthélémy et la rue de la Ferronnerie, il y eut la poule au pot tous les dimanches.

"L'Etat, c'est moi"
Louis XIV, roi de France [1638-1715]. Tous les feux de Versailles ne l'ont pas empêché de mourir de pourriture.

"Allez soldats, et songez que du haut de ces pyramides, quarante siècles d'Histoire nous contemplent"
Général Napoléon Bonaparte, futur Empereur des Français [1769-1821]. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien tenir sous son gilet ?

"Aujourd'hui, le règne des castes est fini, on ne peut gouverner qu'avec les masses"
Napoléon III [1808-1873], dit "le petit" par Victor Hugo, qui ne disait pas que des âneries...

"La république est le gouvernement qui nous divise le moins"
Adolphe Thiers [1797-1877]. 2e Président de la République française. Quant à savoir si ce fut payant... Thiers, payant... oui... bon... "le calembour est la fiente de l'esprit qui vole", disait le même Victor Hugo

"Françaises, Français, oui je vous ai compris"
Charles de Gaulle [1890-1970], Fondateur et premier Président de la Ve République. La preuve qu'on peut être et avoir été.

"Ces heures noires souillent à jamais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français"
Jacques Chirac [*1932], 5e président de la Ve République. Il parle de la Rafle du Vel' d'Hiv'. Respect...

"Casse-toi, sale con"
Nicolas Sarkozy1 [*1955], 6e président de la Ve République. 

Je sais, c'était facile, mais vous en conviendrez, il y a comme une baisse de niveau dans le panache, non ?
_______________
1 Egalement auteur de la phrase "Je veux réhabiliter le travail, l'autorité, la morale, le respect, le mérite."

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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 10:54

Extraits de l'interview de Rachida Dati, Garde des Sceaux (ministre de la Justice en France), au JT de France 2, hier soir.

Olivier Galzi: Madame Dati, cela vous choque-t-il de voir que dans votre propre camp, certains soient un petit peu génés leur étiquette UMP ?

Rachida Dati: L'élection municipale est [...] un engagement, pas un mouvement d'humeur [...] je fais confiance aux Français qui se sont mobilisés fortement lors de l'élection présidentielle, pour élire Nicolas Sarkozy. Ils l'ont élu sur des engagements clairs et des réformes claires. [...] Ils ne les trahira pas, il ne leur mentira pas. [...] Nicolas Sarkozy a été élu pour cinq ans. [...] Les résultats sont déjà là, en termes d'emploi, de sécurité, de justice, de retraites ou de pouvoir d'achat.

O. G.: Madame Dati, la question était la suivante: "est-ce que ça vous choque que des candidats UMP cachent leur étiquette à propos des mauvais sondages?"

R. D.: Mais les sondages [...] ce n'est pas la réalité. [...] Moi je dis à tous les Français "les réformes sont en cours [...] et Nicolas Sarkozy n'arrêtera pas de réformer, il tiendra ses engagements." Alors moi ce que je trouve dommage, c'est que l'opposition, elle n'a ni projet, ni valeurs sur lesquelles elle se fonde pour ces élections. Alors si c'est simplement d'appeler à un vote sanction, moi j'aime la France [...] ceux qui sont derrière Nicolas Sarkozy aiment la France et on souhaite que ce pays soit réformé. Voilà le message que je souhaite passer aux Français.

Manifestement, la subtilité dans la langue de bois est un art qui n'est pas donné à tout le monde. Le Français correct non plus d'ailleurs.

Par contre, pour ce qui est du culte du chef, rien à redire...

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 08:55
La scène se passe à Bruxelles, à la station de métro Hermann-Debroux. Il est 18h02 et le quai est noir de monde. Bondé. On ne peut pas mettre un pied devant l'autre sans prendre le risque d'écraser un caniche ou un petit enfant trop lourd pour les bras de son parent.

Ca fait trois jours qu'il fait respendissant. Et froid à s'en cailler les miches.

Résultat: une inversion thermique qui empêche la dispersion des particule fines.
C'est le smog! C'est la grosse bébête toute noire à la mode pour sensibiliser l'usager moyen à la pollution atmosphérique.

Et ça fonctionne, puisqu'il y a du monde sur le quai. Le Bruxellois pose des gestes citoyens. Enthousiasmant...

Dans les haut-parleurs retentit un message en trois langues: en raison du "pic de pollution" annoncé, on nous remercie d'utiliser les transports en commun et on nous incite à encourager nos proches à faire de même.
On n'est jamais trop cynique dans le recrutement de clients.

L'affichage du temps restant avant l'arrivée de la rame indique un passage toutes les 10 minutes.
Croissance du nombre d'usagers, et toujours pas de solution de mobilité adaptée. La STIB, c'est la flexibilité d'une poutre en béton armé.

Je ne vois qu'une raison: assurer de l'audience à la voix dans les haut-parleurs.

C'est bizarre, personne n'a applaudi.
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3 janvier 2008 4 03 /01 /janvier /2008 16:15
futurs-leaders-du-champagne.jpgUne amie me disait innocemment à la fin du mois dernier : "Je dois repartir à Lyon, parce que le Nouvel An est annulé".
Toujours à l'affût d'un bon mot, je lui ai demandé "Ah bon ? On reste en 2007 alors ?"


Oui. Bon. Bref. Devant votre hilarité qui n'a d'égale sonore que les célèbres trompettes peintes par Jéricault, je vais revenir à des formules plus communes. On en trouve depuis trois jours sur tous les blogs dignes de ce noms : bonne année 2008, meilleurs voeux, que tout se passe bien, ne cherchez que le bonheur, n'oubliez pas de refermer la porte en ressortant et de passer au nettoyage à sec.

Alors ça y est, Noël, on en est débarrassé jusqu'à la fin 2008 et pareil pour le Nouvel An. Normalement, je ne devrais plus avoir de commentaires sur le fait que je ne mange pas le foie gras avant quelques 350 jours. Et le réveillon de la Saint Sylvestre, c'est fait aussi. J'ai raté ma lotte au vin rouge (ça me rappelait l'Amocco Cadiz : un truc blanchâtre dans une décoction de mazout), mais j'ai réussi les chicons braisés. Comme disait mon prof de golf, "on n'est pas à l'abri d'un bon coup".
On a fait ça entre gens de qualité, on ne s'est pas couché trop tard et on s'est bien plu d'être là.

Pour citer un grand poète belge : "Et qu'est ce qu'on fait maintenant ?" (Benny B.)*

Eh bien on continue ! On attend "Indiana Jones s'évade de l'hospice", on s'impatiente de voir ce que JK Rowling va faire maintenant qu'elle n'a plus Harry Potter pour combler ses journées, et on espère que Britney Spears prendra la même décision que Céline Dion il y a quelques années : se taire toute la journée pendant des mois et des mois !

On prend aussi quelques bonnes résolutions, ça mange pas de pain. Les miennes seront d'aller me coucher plus tôt et d'essayer de jouer à un jeu de société au moins une fois par semaine avec mon épouse. Et d'éviter de vous rabacher ma désolation face à l'abîme culturelo-télévisuel qui fait qu'on a du ressortir "Sacrée Soirée" du placard pour combler les trous de programmation. C'est pas que je réclame qu'on passe du Bergman en VO sur TF1 aux heures de grande écoute, mais un juste milieu, ça ne ferait pas de mal. Un bon Mel Brooks de la belle époque, par exemple. C'est drôle et ça prend pas la tête...

Et puis, on peut sortir se promener, regarder revenir les bourgeons, observer les mésanges qui dévorent les boules de graisse que vous n'aurez pas manqué de pendre aux arbres pour les jours de grand froid, allumer un feu dans votre cheminée, passer du temps avec ceux que vous aimez, et tout le toutim habituel du paternalisme gnagnan teinté de bon sens auquel je me laisse aller les jours de paresse intellectuelle.

Pour ceux que ça intéresse - et si vous lisez ceci c'est que vous êtes en bonne voie - je vais tenter d'être un peu plus régulier dans l'alimentation de ce blog auquel je n'avais plus touché depuis... oulalah très longtemps !

Il faut que je vous dise peut-être pourquoi. J'ai été pris d'un doute. Enorme. Suffocant. Energivore.
Quelqu'un m'a dit, après que je lui eus demandé ce qu'il pensait dudit blog, que je me posais trop de questions.

Et ça m'a pris du temps et... des questions pour trouver une raison de continuer à écrire.
Trop de questions ? Ca existe, ça ?
Arrêtez-moi si je me trompe, mais où est la limite entre "assez", "beaucoup" et "trop" ? Que fait-on quand on ne se pose pas de questions ? Si j'arrête de me poser des questions, ne suis-je pas sur la voie qui mène aux certitudes, porte d'entrée d'un terrifiant domaine appelé immobilisme ?
Je veux bien admettre que je ne suis pas André Gide. Mais j'aime écrire. Et ma méthode, c'est de réagir aux stimuli de la vie. Rester critique, forcément, ça passe par le questionnement.
La difficulté principale est sans doute de se poser les bonnes, histoire de ne pas perdre de temps, quand même. 

Et à propos de temps, il va bientôt être celui que je rentre chez moi, me laisser aller à l'émerveillement que provoquent les progrès de ma fille. Et ça, ça vaut toutes les séries télé du monde !
______________
Si je vous l'ai mis en tête pour le reste de la journée, vous pouvez me haïr, c'était fait exprès. Je suis d'humeur taquine...
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24 octobre 2007 3 24 /10 /octobre /2007 08:41

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Avec l'aimable autorisation de Cécile Bertrand

C
omme je le disais il n'y a pas longtemps, on vit un époque de contrastes. Autant la beauté, la générosité, l'intelligence et l'émotion sincère sont trouvables dans ce monde, autant la bétise, la cruauté et l'indifférence sont notre pain quotidien si on n'y prend garde.

Je passe sur la reprise de l'innomable crétinerie qui va coller tous les jours les abrutis voyeuristes devant leur écran, à la recherche d'un peu de rêve formaté et de pollution sonore pour les quatre prochains mois. Je passe dessus avec mépris, et pourtant... Je pense que le quatrième cavalier moderne de l'Apocalypse, hors ceux cités ci-dessus est la complaisance.
On nous ment à longueur de journée et on se laisse faire.
On assassine des talents en direct et nous ne disons rien. Pire: nous acceptons, nous fonçons tête baissée dans le piège et, ce faisant, nous cautionnons l'assassinat. Et tout ça pour quoi ? Parce qu'il n'y a rien d'autre à la télé ? Parce qu'on ne nous offre pas mieux ? Parce qu'il est impensable de couper la télé juste après le journal (où même là on nous a menti...) et de retrouver des relations normales avec sa famille ou avec soi-même ? Pauvre planète qui se contente de ce qu'elle a !

Le pire, c'est que cette peste ne s'arrête pas à des émissions de télé. Elle est partout. On s'émerveille de la politique du coup d'éclat et de la poudre aux yeux. On se satisfait de la lecture d'une certaine lettre dans les lycées français, mais on oublie la foultitude d'autres gamins fusillés (ou gazés, ou pendus...) Elle est bien écrite, cette lettre. Mais j'en ai cité deux similaires dans mon mémoire, il y a dix ans de ça. N'importe quel condamné à mort la veille de son exécution, écrit une lettre à ses parents, si on ne lui a pas coupé les mains, bien sûr. Parle-t-on plus pour autant de la peine de mort aux enfants dans les écoles ?

N'y a-t-il plus que la forme qui compte? Pourquoi l'indignation et la critique sont-elles devenues des valeurs aussi rares ? Sont-elle marchandes ? J'ai entendu récemment quelqu'un me dire qu'il fallait s'indigner pour ce qui en valait la peine.
J'ai entendu comme le silence d'une pantoufle...

On vote pour n'importe qui parce qu'ils crient plus fort et qu'on n'est pas capable d'écouter les discours, on ne s'intéresse qu'au volume et à l'image.
Oui, je fais une analogie troublante: il est encore fécond, le ventre qui a accouché de la bête immonde.

Il y a quelques années, un groupe de presse belge a lancé pour ses journaux de proximité une campagne radio avec pour slogan: "Si t'es pas du coin, touche pas à mon quotidien !" Tout un programme...
Ils ont changé depuis, signe peut-être de la capacité de quelques uns à s'indigner encore.
Ces derniers temps, une pub vante les mérites non-polluants d'une marque de voiture. "On parle de la pollution, mais personne ne fait rien. Moi je fais quelque chose, j'ai acheté une nouvelle voiture".
Personne ne fait rien ? Voilà qui m'ôte une grosse épine du pied. Moi qui culpabilisais de ne pas faire assez, je n'ai plus à m'en faire. Je sens que je vais ressortir mon 4x4 et rallumer le chauffage à fond.

Faudrait pas que je prenne froid...

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9 octobre 2007 2 09 /10 /octobre /2007 09:23

Hier soir, la télé française encensait une fois de plus le chef de leur Etat qu'il est tout propre et même qu'il n'a jamais bu une goutte d'alcool* et qu'il n'a jamais traversé en dehors de clous.

Le Petit Nicolas expliquait aux travailleurs de chez EADS que si des cadres avaient été malhonnêtes, ils devraient être poursuivis et punis à la juste mesure de leur faute, "parce qu'il n'y a pas de raison qu'il y ait une loi pour en haut et une loi pour en bas".
C'est vrai? Il va prendre un Kärsher™ et nettoyer la racaille en parachutes dorés?

Pardonnez-moi ce coup bas, mais je me demande parfois si, par hasard, ses discours à la phraséologie primaire ne seraient pas destinés à nous prendre pour des imbéciles incapables de lire entre les lignes.
Mais attendez, la suite est encore meilleure...

Le chef de l'Etat, etc. etc. continua alors son discours devant ces braves gens en disant, je cite: "J'irai jusqu'au bout de l'enquête"
C'est pas joli ça? A force d'être sur tous les fronts (et au bord du National aussi), il a oublié de réfléchir. Et hop! une ânerie, une!
Le Président qui s'investit dans l'enquête? Le chef du pouvoir Exécutif qui s'ingère dans l'action du pouvoir Judiciaire? Et moi, naïf, qui croyait que la Démocratie reposait sur la séparation des pouvoirs...

Bon, ceci dit, je vois la paille qui est dans la narine de Marianne, mais je n'en oublie pas la poutre dans l'oreille de la Belgique.

Nous en Belgique, on a un chef de l'Etat, mais il n'a pas le droit de dire quoi que ce soit.
Quant au chef du gouvernement, ça fait quatre mois qu'il expédie les affaires courantes. J'espère qu'elles ne couraient pas trop vite... 
Et en matière de démagogie, nos hommes politiques ne se défendent pas trop mal.

Parce que la triste pantalonnade qui consiste à ne pas négocier sur des sujets primordiaux tant qu'on n'aura pas décidé si on dit "planetaire opwarming" et "sociale rechtvaardigheid" ou "réchauffement planétaire" et "justice sociale", ça ne me donne même plus envie de rire. Où est la représentation des intérêts de la Nation dans cet Etat qui part à vau-l'eau? Qui peut encore dire que la volonté de s'accrocher au pouvoir comme une moule à son rocher n'handicape pas l'exercice dudit pouvoir? Sans doute les mêmes qui disent que le sport n'est pas pourri par le dopage...
Comme disait je-ne-sais-plus-qui, Il faudrait que le pouvoir soit octroyé à celui qui n'en veut pas.

Et puis en Belgique, on n'a pas d'équipe de rugby qui puisse aborder la coupe du monde le torse bombé et se prendre une raclée, puis se relever et aller battre une des meilleures équipes du monde. On a beau dire: les Français ont des défauts, mais c'est quand même beau à voir, une équipe qui regarde un Haka dans le blanc des yeux.

Je me demande si je ne vais pas aller faire la même chose devant le Parlement tiens...

Même pas peur, d'abord.


______________
*Le pauvre, il ne sait pas ce qu'il perd...

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4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 09:56

1119577136-ece95375d4-b.jpegAttention les yeux, ceci est un poncif, un cliché, une image tant et tant de fois rabachée qu'elle en devient aussi remarquable qu'un tag sur un mur de la gare du Midi. Mais bon, allons-y, je me lâche: on vit une époque formidable !

Je vous avais prévenus !

Ce préambule passé, je vous fais la faveur d'élaborer ma réflexion. N'abusez pas, je ne le ferai pas tous les jours !
Une époque formidable, donc, parce que ce n'est quand même pas chose courante dans notre belle Histoire de pouvoir remarquer tant de contrastes en si peu de dépense d'énergie.
Ainsi, pas plus tard qu'hier, j'ai découvert (bien tard par rapport à la moyenne de l'internaute, j'en suis conscient) les lamentations ridicules d'un type manifestement aussi idiot qu'un militant lepéniste de base demandant... non... exigeant à grand renfort de reniflements sangloteux qu'on laisse son idole tranquille. "Leave her alone!", hurlait-il à en faire péter la pastille du micro de sa caméra. Et hop! le gars voit sa renommée faite autour du monde. Il est célèbre et c'est tout ce qui importe. Le fait qu'il se soit rendu totalement ridicule auprès d'une frange non négligeable de la population mondiale n'a aucune importance. Il a eu ses quinze minutes* et c'est très bien comme ça. Pour lui en tout cas...
Désespéré que j'étais par si peu de pudeur et un pathétique manque d'estime de soi qui confine à la tendance suicidaire, je suis reparti en quête d'un peu de douceur et de qualité intellectuelle.
Et là, ô suprise, ô suavité que la vie nous dispense en de trop rares moments, que ne tombé-je pas, presque par hasard, sur des utilisations du web à des fins altruistes ou à tout le moins bien moins égocentriques que "Regarde maman, je suis célèbre parce que j'ai montré mon nez qui coule sur Youtube".

Bien entendu, ma recherche n'est pas aveugle. Dans un monde où l'océan est fait de pauvreté intellectuelle, de médiocrité et de laideur confondues avec le talent, je suis convaincu que l'élitisme est la chaloupe insubmersible de notre Titanic culturel.
J'oriente donc mes recherches vers qui ou ce que je sais capable de relever un peu le niveau... C'est ainsi que je suis arrivé sur un blog (tiens? Abrité par le même fournisseur que celui que vos yeux zébahis dévorent à pleines dents...) qui, sous le couvert de parler de restaurants, milite pour le slowfood et lutte contre la malbouffe.
Voilà l'adresse, comme ça c'est fait: http://les-nouvelles-du-gout-du-monde.over-blog.com/

Et puis voilà. Ca m'est tombé dessus comme la peste sur le pauvre peuple et la vérole sur le bas-clergé: je me suis orienté sans le savoir vers le blog d'un gars avec qui, in illo tempore, j'ai passé des heures à changer le monde. Je le connais!
Of all the gin-joints in all the world...

Ca fait tout bizarre et ça m'amène à une réflexion: vous n'avez jamais eu envie de remonter dans le temps, de voir comment ça se passerait si à un moment ou un autre, vous aviez fait ou laissé faire autrement ?
Entendons-nous, pas de mélancolie. Juste un fifrelin de vague-à-l'âme... Des souvenirs enfouis qui remontent doucement, comme des bulles dans de l'huile d'olive. Il m'est arrivé de me demander ce qu'il devenait, si sa compagne d'alors est toujours sa compagne (pour les empathiques qui me lisent: il semblerait que oui. Ce qui est plutôt chouette: ils allaient bien ensemble...)
Nos discussions nous ont menés tard dans la nuit, baignés de musique et de vieux Bourgogne, nous croyions tout connaître l'un de l'autre et puis paf ! quelque chose de l'un surprend l'autre, la réaction est démesurée pour l'un, justifiée pour l'autre, et on prend des chemins différents, on se marie, on a des enfants, bref, la vie continue. Et tandis qu'elle continue, je me demande quand même si je suis seul à ne pas oublier...
_____________
"Everyone will be famous for 15 minutes.
"
Andy Warhol

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