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  • : Un blog qui parle de culture, de vie, de ce qui plait, de ce qui choque. Bref, c'est un blog d'humeur...
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Que c'est beau la technologie...

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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 14:29

Il faut croire que dans la carrière d'un acteur, il est indispensable d'avoir interprété un criminel notoire. Comme Pacino a fait son Tony Montana, comme Newman a fait son Billy the Kid, comme Astérix a été assassiné par Cornillac, Cassel a fait son Mesrine.

Je ne sais pas ce que ça donne… Je ne suis pas allé au cinéma depuis le décevantissime "Dark Knight". Et j’ai d’autres priorités dans les salles obscures : il y a… euh… "High School Musical 3" mais il faut absolument que je revoie les premiers pour me remettre toute l’intrigue en mémoire…

 

Mais je pensais que si la France aime se retourner sur ses criminels avec un plaisir morbide et romantique, on pourrait imaginer une franchise en noir-jaune-rouge. Je vois ça d’ici :  "Patrick Haemers, l'instinct de mort / la prison m'a tuer", "Les Tueurs du Brabant Wallon, l'instinct de mort / cours après moi Sherif", "Bart De Wever, l’instinct de mort / Il y a des candidats pour tenir le flingue ?"

 

Ca nous changerait des frères Dardenne, de leur ciel si gris qu’un connard s'est pendu et du bassin sidérurgique de la région Liégeoise. On bouge dans le pays, plus loin que le nord. Ou que si j'étais dans le nord, c'était loin...

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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 09:06
onachevebienleschevauxbfr.jpgVendredi dernier, j'ai laissé la maison à ma chère et tendre pour qu'elle puisse accueillir ses quatorze copines (et leurs enfants, on ne rajeunit pas...) à l'occasion de leur "soirée filles". Vous pensez bien, quinze filles dans la maison, moi qui en ai déjà deux, je m'éclipse, je me casse, je prends la tangeante, je joue la fille de l'air, je fais feu des deux fuseaux, je décanille, je me tire, je me barre, je me transforme en courant d'air, je suis de corvée de vaisselle au régiment, j'ai une première à l'opéra, un poker avec des hommes, des vrais, qui ont du poil au torse et des chemises de bûcheron, on va parler cul, on va rire gras et boire de la bière à même la cannette avant de les écraser d'une seule main parce qu'en plus ça épargne du volume dans les poubelles.
On peut être viril et écolo quand même !

Eh ben non, rien de tout ça. Pas de poker, pas de virile amitié, pas d'opéra, et pas de doute: j'étais seul face à mon destin.
J'ai donc opté pour la solution de rechange. Je suis allé au cinéma, avec l'intention de sélectionner la qualité, vu le nombre de fois par an où j'y vais.
Et là, rebelote, des films de qualité (a priori), y en n'a pas... Ou alors, à des heures prohibitives...
Donc, puisque je me suis quand même tapé la route jusque là, je mets 8 euros dans la machine et je reçois mon ticket pour... "Astérix aux Jeux Olympiques".

Un week-end et deux heures plus tard, je n'en reviens toujours pas de ne pas être parti avant la fin. Est-ce mon ineffable optimisme et mon inépuisable espérance en l'être humain qui m'a fait rester assis ? Ai-je attendu fébrilement l'amélioration ?
Vaine attente...
Entre un scénario d'une indigence qui évoque "Les Charlots" ou "Les bidasses en folie", Poelvoorde qui n'est même pas drôle, tellement il en remet pour assurer le cahier des charges, en passant par Alain Delon, qui ne mérite certainement pas son cachet mirobolantesque, tellement il cabotine, j'ai bel et bien jeté mes 8 euros dans un égout à ciel ouvert dont les relents pestilentiels empestent le cinéma français, manifestement à l'agonie.
Delon est nul, il ne se donne même pas la peine de créer quelque peu son César, il fait traîner des gags sur des longueurs indécentes, et je suis certain que Michel Blanc période Jean-Claude Dus aurait eu plus de majesté que lui dans le rôle.

Mais qu'est-ce qui lui a pris ? Je me souviens de lui dans des rôles mémorables: "Le Samouraï", "Borsalino". Il avait de la classe, un regard énergique, et des problèmes de famille qui lui donnaient une existence artistique. Maintenant, manifestement, il a résolu tous ses problèmes... Soyons contents pour lui, mais qu'il ne vienne plus nous les briser alors !

Le reste du film ? A l'avenant. Dès la fin de "Astérix et Obélix contre César", on s'est rendu compte qu'il valait mieux créer une foule de personnages secondaires, parce que les "héros" sont inexistants. Ils ne sont pas transposables à l'écran. C'est sans doute ce qui a fait la qualité de "Mission Cléopâtre": Numérobis Debouzze, Clépoatre Bellucci, César Chabat, Amombofis Darmon et j'en passe.
Donc, on ne change pas une formule qui gagne: vous voulez des personnages secondaires ? On va vous en donner!
Euh, oui, mais si on pouvait aussi prendre un dialoguiste de talent, un scénariste avec un cerveau et des vrais acteurs pour jouer les personnages, plutôt que ces humoristes pas drôles qui surfent sur la vague d'un seul personnage, contre vents et marée. Poelvoorde fait du Poelvoorde, Delon fait du (mauvais) Delon, Alexandre Astier fait du Alexandre Astier, Dubosq fait du Dubosq et tous les autres se demandent ce qu'ils font là.
Je sais ce qu'on va objecter: les gens paient pour voir ce qui leur plait chez ces acteurs.
Ce qui me ramène à une réflexion que j'ai eue auparavant dans ces pages: pauvre humanité qui se contente de ce qu'elle a.

Le marketing signe la mort de l'art.

Et à la longue, c'est effrayant.
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11 octobre 2007 4 11 /10 /octobre /2007 15:01

Linh-copie-1.jpgEst-ce la récente paternité qui a fait que ce roman m'a autant touché?
La sensation qu'une vie dépend totalement de nous est l'origine d'une grande force mais aussi d'une grande peur. Un parent se sent protecteur mais se sait fil fragile auquel est attachée une vie, si forte et néanmoins dépendante.

C'est ce qu'on ressent tout au long de la bouleversante histoire de Monsieur Linh, réfugié dans une grande ville, peut-être américaine, ayant quitté son pays en guerre, quelque part en Asie du Sud-Est. Il arrive dans la grande ville dont il ne connaît pas la langue, après une longue traversée en bateau avec pour seul bagage une valise contenant le peu de souvenirs matériels qu'il a emportés, et sa petite fille, Sang Diû. Son fils et sa belle-fille sont morts l'explosion d'un obus lors qu'ils travaillaient dans la rizière. Monsieur Linh n'ayant plus rien qui le rattache au pays décide de le quitter pour offrir à l'enfant une vie meilleure.

Débarqué du bateau, il découvre le dortoir qu'il partage avec d'autres réfugiés, et la grande ville, son vacarme, ses gens pressés et ses voitures. Il fait la connaissance de Monsieur Bark, vieil homme lui aussi blessé par la vie. La nécessité de survivre pour que l'enfant puisse vivre et l'amitié qui naît entre les deux hommes sont les deux raisons qui font que Monsieur Linh ne renonce pas, ne se laisse pas emporter vers de plus paisibles rivages.

Philippe Claudel offre un roman onirique, débordant de tendresse et dont le seul plaidoyer est pour les rapports entre les hommes. Lorsqu'on est rendu muet par l'absence de langage, il est impossible de ne pas observer, écouter, comprendre sans les mots. Il est indispensable de déployer des antennes pour se laisser pénétrer par les émotions, la joie, la tristesse et l'amour.

Le roman est court, mais chaque phrase est un coup et une décharge de tendresse. On se sent quelque peu honteux d'être doué de parole et de savoir partager, mais de ne pas en profiter, de ne plus faire attention à rien, de foncer tête baissée vers ces buts quotidiens qui sont les nôtres. 
C'est comme si, ayant domestiqué le feu, on ne se chauffait plus. Nous sommes des enfants gâtés qui avons désiré un jouet multicolore dans une vitrine et qui aussitôt l'avons laissé prendre la poussière dans un coin de notre chambre. Pire, on déteste ceux qui s'arrêtent pour prendre le temps. On méprise le poète qui ne s'intéresse pas au concret. On ne voit plus que l'arrivée.

Et pourtant, qu'il est beau, le chemin qui y mène...

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